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Le métier de coloriste dans la sérigraphie est souvent assimilé à celui de coloriste dans l’imprimerie (ils ont beaucoup de points communs). Si son savoir-faire reste souvent méconnu, ses compétences sont essentielles dans la chaîne graphique. Il est le pilier des couleurs et des teintes pour chaque projet. Partons à la découverte de ce métier.
Le métier de coloriste, en résumé
La mission principale du coloriste, est de réaliser les teintes pour chaque processus d’impression sérigraphique. Il réalise les autocontrôles associés à ces travaux, teste les mélanges et il est en mesure de lancer une production de couleur en fonction des besoins. Sans oublier qu’il gère, range, et stocke les encres, de manière physique et se trouve responsable de tous les éléments de logistique interne pour ces produits.
Un professionnel de la couleur
Le métier de coloriste consiste donc à formuler et composer les teintes spécifiées dans les dossiers de production. C’est avant tout un professionnel de la couleur, indispensable à la chaîne de production en sérigraphie industrielle. Son quotidien est « multiple » et ses tâches très variées :
- Il analyse chaque dossier de production afin de mener à bien sa mission, c’est-à-dire réaliser les couleurs.
- Il est chargé de la réalisation de la gamme de fabrication pour l’impression. Il formule alors les encres et les couleurs (Pantone ou RAL).
- Il effectue les analyses colorimétriques nécessaires durant la formulation. D’abord en pré-production mais aussi lors des premières impressions sur la ligne de production, afin de s’assurer de la conformité des couleurs par rapport au cahier des charges.
- Il assure la touche de couleur pour les validations client.
- Il assure le suivi qualité du service colorimétrie.
- Il gère tous les déchets (comme la boue d’encre par exemple), conformément aux objectifs de préservation de l’environnement fixés par TIP.
- Il suit le stock et la péremption des encres.
- Il effectue l’archivage physique et numérique des teintes clients, dans le cadre de la politique du suivi client mis en place par TIP. En effet, chaque teinte Pantone ou RAL réalisée selon la demande du client est précieusement archivée. La fiche formule est conservée pour une réalisation identique lors de la prochaine commande, afin que la couleur réalisée le 1er janvier soit identique lors du renouvellement le 31 décembre.
Des compétences variées
Un coloriste doit savoir maîtriser tous les types d’encre imprimable en sérigraphie mais également la colorimétrie ou les caractéristiques des supports à imprimer. Sans oublier le fonctionnement des équipements de production comme les machines de teintures et d’impression, la cabine lumière, les spécificités du spectromètre ou le calcul des consommations d’encre.
Quelle formation ?
Avec un niveau Bac scientifique ou Bac pro, il est possible de se lancer dans la couleur. Une formation complémentaire sera nécessaire pour s’adapter aux outils spécifiques du métier, notamment pour les logiciels informatiques. En général, cette formation est proposée par l’entreprise au moment de l’accès à l’emploi.
On peut également passer par le BTS Métiers de la chimie.
Mais il va sans dire que c’est l’expérience et des qualités comme le goût pour la couleur et les arts graphiques ou la créativité mais aussi l’esprit d’analyse et la rigueur qui feront la différence.
Le métier de coloriste ou préparateur d’encre peut paraître simple en apparence.
Mais il requiert en fait une solide expertise technique en encre imprimable, ainsi qu’une grande rigueur en suivi qualité. Son importance est primordiale dans un projet de sérigraphie industrielle.
Article rédigé par Martine B